Le premier appel à startups de 2025 pour Start it @CBC bat son plein (startups, vous avez jusqu’au 25.02.25 pour postuler). Nous en avons profité pour rencontrer Harold Roquet, l’un des deux piliers du programme (Business Coach et Community Builder), afin de faire le point sur l’impact de l’accélérateur au sud du pays, trois ans après son lancement. Quelles sont les spécificités du programme Start it @CBC ? À quels défis sont confrontées les startups en Wallonie ? Quels conseils donner à un entrepreneur qui souhaite se lancer ?
Créé d’abord en Flandre il y a dix ans sous l’impulsion de la banque KBC, c’est en janvier 2022 que le programme éclot en Wallonie. « À la base, le but était de dynamiser la Wallonie, de créer de l’emploi par l’innovation des entrepreneurs », explique Harold. De par sa renommée chez nos amis flamands, il n’aura pas fallu longtemps au programme pour s’imposer comme acteur clé auprès des startups wallonnes. En seulement trois ans, Start it @CBC a largement fait ses preuves dans notre région : 54 startups wallonnes coachées, 70 fondateurs accompagnés et 2 hubs stratégiques développés, à La Grand Poste et Charleroi Entreprendre. Défini comme le plus grand accélérateur de Belgique, le programme dure un an et booste, comme son nom l’indique, l’accélération des startups. Il débute par un bootcamp national à Anvers qui réunit toutes les startups sélectionnées en Belgique. « Ce bootcamp, c’est vraiment ta rampe de lancement. Tu prépares ton année d’accompagnement, tu es mis en connexion avec des mentors et des partenaires, tu apprends à utiliser les différents outils qui sont à ta disposition », détaille Harold. « Après le bootcamp, l’accompagnement commence réellement avec trois heures de coaching par mois, des workshops, des academy days, des rencontres avec des personnalités inspirantes, des mises en connexion avec l’écosystème, etc. L’objectif est toujours de tenter de relever les challenges que rencontrent l’entrepreneur ».
Pour intégrer l’accélérateur, plusieurs facteurs priment. La scalabilité, l’innovation et l’engagement de l’entrepreneur en font partie. « Quand je parle d’engagement, je parle notamment du fait que l’entrepreneur doit être d’accord de se faire bousculer pour aller plus vite et plus loin pendant un an. Cela inclut de se rendre disponible pour le programme », confie Harold. Et puis, il y a aussi la question du driver de motivation, du pourquoi ils sont entrepreneurs. « Est-ce un choix rationnel ou un choix qui vient du cœur ? Quel a été le déclencheur qui a poussé la personne à se lancer ?», questionne toujours Harold lorsqu’il rencontre une startup. Selon lui, cette profonde volonté d’entreprendre et de faire changer les choses va se ressentir dans le coaching qui sera donné ensuite. « Pour être entrepreneur, il faut être un peu fou. Mais si cette folie te permet de te sentir complètement épanoui dans ton day-to day, si elle te permet de te lever chaque matin avec cette envie d’avoir un impact et que cette envie te drive, alors il y a un très bon mélange sur lequel travailler. Et si un programme d’accompagnement peut venir aider l’entrepreneur à se développer et atteindre ses objectifs, c’est encore mieux ».
Derrière Start it @CBC, il y a donc Harold et son alter ego Sophie Verhulst. Un duo complémentaire, uni par une même passion : l’entrepreneuriat. Car avant de se consacrer aux projets des autres, les deux Business Coach ont tous deux tenté l’aventure entrepreneuriale. « On est entrepreneur. On sait tous les deux ce que c’est de créer quelque chose en partant de rien », confie Harold. Une expérience que les deux ex-startupeurs mettent désormais au profit des entreprises qui se lancent. Ce qui rend le programme d’autant plus humain. « Quand je discute avec les startups, je nous présente aussi sous cette casquette-là, Sophie et moi. Je leur explique qu’ils pourront, en plus du reste, bénéficier de l’expérience de Sophie, une entrepreneuse from scratch qui connaît déjà tout l’écosystème wallon parce qu’elle a grandi dedans lorsqu’elle développait sa startup, et de mon expérience commerciale acquise en lançant Uber Eats from scratch au Canada, ou encore en travaillant pour Deliverect », explique Harold. Un atout de taille pour le programme.
En tant que Business Coach, Sophie et Harold sont les miroirs des personnes qu’ils accompagnent. « Être Business Coach, c’est challenger les décisions que l’entrepreneur a envie de prendre. C’est aussi mettre en lumière les zones d’ombre dont il n’a pas forcément envie de parler… Puis coacher, c’est aussi et surtout faire prendre conscience au fondateur de ses compétences afin d’augmenter sa performance personnelle et donc celle de sa startup », explique Harold. La complémentarité du duo réside aussi dans leurs missions parallèles. En effet, Sophie endosse également le rôle de Program Manager et est responsable du contenu du programme et de la gestion des partenariats, tandis que Harold, en tant que Community Builder, joue un rôle dans la création et le maintien de la communauté des startups et de Start it @CBC. Ensemble, guidés par leur engagement et leur passion pour l’entrepreneuriat, ils mettent du cœur à l’ouvrage pour dynamiser l’écosystème entrepreneurial de la région. « Je pense que Sophie et moi sommes tous les deux véritablement passionnés par ce qu’on fait et que nous voulons avoir un réel impact auprès des entrepreneurs que l’on accompagne. On a vraiment envie de les aider », témoigne Harold.
Pour dynamiser l’écosystème entrepreneurial local, quoi de mieux que d’avoir son hub dans un lieu qui rassemble les esprits créatifs et suscite l’innovation ? Au moment de lancer le programme en Wallonie, le choix de La Grand Poste est apparu comme une évidence. Et il n’a jamais été remis en question depuis. Selon Harold, La Grand Poste est un no-brainer. C’est un lieu idéal pour ceux et celles qui développent un projet, notamment grâce à sa communauté créative et à sa localisation centrale, qui facilite les échanges entre les différents acteurs économiques. « Quand tu es une start-up et que tu es à La Grand Poste, tu as tout à disposition », souligne Harold. « Il y a le VentureLab, LeanSquare, Eklo, Start it @CBC, imec.istart, le Café Numérique une fois par mois et tout plein d’autres événements. Si tu veux être dans un endroit dynamique, tu dois être à La Grand Poste ».
Pour Harold, évoluer aux côtés d’autres cellules d’accompagnement de startups dans un hub vibrant comme La Grand Poste nourrit un esprit d’entraide et favorise les collaborations, toujours au service de l’entrepreneur. « On aimerait encore travailler davantage avec les autres acteurs de l’écosystème wallon pour qu’il y ait une complémentarité voire un co-accompagnement entre nos programmes. En fait, l’idée est d’être axé sur l’entrepreneur et ses besoins. Le but est que la startup avance et réussisse, et que son fondateur soit accompagné par le programme qui lui correspond le mieux, qui a le plus de sens pour lui, tout simplement ».
Pour clôturer l’interview, nous avons demandé à Harold quel conseil il donnerait à un entrepreneur qui souhaite se lancer. Après quelques secondes de réflexion, voici sa réponse : « Accepte l’inconfort comme un signe de croissance et reste obsessionnellement centré sur ton client et ses besoins en étant agile dans ton exécution ». L’entrepreneuriat est un parcours exigeant, nécessitant engagement et résilience. Pour ceux qui sont prêts à relever le défi, l’accompagnement et le soutien offerts par des programmes comme Start it @CBC – dont 65% des startups accompagnées subsistent encore cinq ans plus tard – et des lieux comme La Grand Poste peuvent faire toute la différence.
Vous avez la fibre entrepreneuriale ? Ne manquez pas le prochain appel à startups de Start it @CBC : postulez avant le 25 février pour une rentrée en avril 2025 ! Infos et inscriptions par ici. Pour toute question sur le programme, prenez rendez-vous avec Harold et discutez-en autour d’un café.
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